Prothèse amovible

Les prothèses amovibles restent actuellement le procédé le plus simple et le plus économique pour remplacer des dents manquantes. Communément appelées « dentiers », elles sont très répandues. Afin d’éclaircir ce sujet, parlons des différents types d’appareils amovibles.

Deux grandes familles existent : les prothèses partielles et les prothèses complètes.

Les premières sont indiquées quand l’édentement est incomplet et les deuxièmes, quand l’édentement est complet.

Les prothèses partielles sont divisées en quatre types :

La prothèse partielle provisoire en résine avec des crochets en acier travaillé. Ces « appareils » servent en urgence, par exemple à restaurer l’aspect esthétique après un accident ou des extractions multiples lors d’une séance. Elles sont fabriquées en un jour et leur longévité est de courte durée.
La prothèse partielle provisoire en résine avec des crochets en or coulé sur mesure. Ces appareils servent en général comme prothèse provisoire de longue durée. Leur conception permet de les transformer rapidement en prothèse complète.
La prothèse partielle définitive. Elle est de conception et de fabrication complètement différentes des deux premières. La première partie de la prothèse appelée « châssis » est coulée après préparation des dents et une empreinte de précision. La conception et la réalisation de ce châssis nécessitent une étroite collaboration entre le dentiste et le prothésiste afin de choisir, par exemple, quelles dents auront des crochets ou des appuis.
L’enregistrement de l’occlusion est l’étape suivante. Il s’agit de donner les informations tridimensionnelles de la manière dont les dents supérieures et inférieures s’engrènent.
Des essayages de taille, de forme, de position et de couleur des dents sont ensuite nécessaires avant la fixation définitive sur le châssis. Le prothésiste termine l’appareil, le polit, puis le livre au Cabinet pour la séance de mise en bouche par le médecin-dentiste.
La prothèse partielle hybride est le dernier type de prothèse amovible. Elle diffère uniquement dans la conception du châssis par rapport à l’exemple précédent. Elle est plus complexe car le but est d’éviter que les crochets conventionnels ne soient visibles. Cela suppose un travail sur une ou plusieurs dents, voire des implants, afin d’y fixer des systèmes d’ancrages rétentifs et esthétiques.

Les prothèses complètes sont divisées en trois types :

La prothèse complète immédiate. Les indications pour ce type de prothèse sont de plus en plus rares. Il s’agit de commencer à fabriquer la prothèse alors qu’il reste encore quelques dents en bouche. L’apogée de ce traitement est une séance durant laquelle toutes les dents restantes sont enlevées en une fois et la prothèse complète est mise en bouche immédiatement. Cette prothèse nécessitera naturellement de nombreuses retouches par la suite car elle est inventée en partie lors de sa fabrication. L’os mettant environ trois mois pour cicatriser, soit un rebasage, soit la fabrication d’une nouvelle prothèse sera nécessaire.
La prothèse complète conventionnelle. Elle permet de remplacer toutes les dents du maxillaire ou de la mandibule. Elles est conçue afin d’avoir la meilleure rétention par succion possible.
La prothèse complète hybride. Elle s’accroche sur des attachements supplémentaires, dentaires si possible, mais très souvent par l’intermédiaire de deux, quatre, six ou huit implants.